UFC: Manon Fiorot, un combat pour le titre (et une histoire à marquer) à l’horizon (2023)

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Manon Fiorot affronte Jennifer Maia, numéro quatre du classement des mouches de l’UFC, ce samedi soir (en direct et en exclusivité à partir de 21h30 sur RMC Sport 2) dans un combat qui la rapprochera à grands pas d’une chance pour la ceinture en cas de victoire. La Française, qui peut devenir la première représentante de notre pays sacrée à l’UFC hommes et femmes confondus, pourrait même y avoir droit très vite.

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Et si c’était elle? En janvier, la France du sport se passionnait pour la quête de Ciryl Gane de devenir le premier représentant tricolore sacré à l’UFC, la plus grande organisation de MMA. Mais "Bon Gamin" a, pour l’instant, buté sur une dernière marche nommée Francis Ngannou. Et la recherche du premier champion français à l’UFC, hommes et femmes confondus, s’est tournée à court terme vers un nouveau nom: Manon Fiorot. "C’est le rêve, le but, mais aussi un objectif réalisable, assume-t-elle. J’y crois et mon équipe aussi."

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Championne du monde amateur de MMA en 2017, la Niçoise a rejoint l’UFC début 2021 et n’a pas perdu de temps depuis. Trois combats pour trois victoires, deux TKO pour commencer puis une décision à peine quelques jours après un Covid qui l’avait clouée au lit, et une place de treizième au classement de la catégorie des mouches, où son potentiel à grimper très haut a vite sauté aux yeux. Au point que l’UFC ne s’est pas fait prier pour lui faire signer un nouveau contrat de quatre combats alors que le premier n’était pas encore terminé.

Un nouvel engagement dans lequel l’organisation imagine "The Beast" (son surnom) en lice pour conquérir le Graal. "Les gens de l’UFC ont demandé à mon avocat si je serais prête pour le titre dans trois-quatre combats", explique la combattante. Aldric Cassata, son coach au Boxing Squad de Nice mais aussi son manager et son compagnon, confirme: "Je ne peux pas parler de tout car il y a des clauses confidentielles mais il y a effectivement une mention de renégociation avec un combat pour le titre qui est stipulée dans le contrat."

Pour la rapprocher de l’objectif et entre dans le top 10, elle aurait dû affronter Jessica Eye, ancienne challenger au titre et neuvième du classement, début mars à l’UFC 272. "C’est le chemin que je voulais, la suite logique, une étape de plus vers la ceinture, lançait-elle il y a quelques semaines. C’était le plan qu’on avait avec mon coach et pour le moment tout se passe parfaitement." Mais l’Américaine a dû déclarer forfait, blessée. Un possible coup de frein qui a fini par se transformer en grand coup d’accélérateur. L’UFC lui a trouvé une autre adversaire expérimentée, la Brésilienne Jennifer Maia, elle aussi ancienne challenger au titre mais surtout numéro quatre de la catégorie.

En cas de victoire ce samedi soir à Colombus (Ohio), le bout de la route ne sera donc plus très loin. "Après une fille du top 5, il n’y a pas 36.000 trucs à faire, rappelle Aldric Cassata. Il peut y avoir éventuellement une demi-finale mondiale, avec la gagnante qui fait la ceinture ensuite, puis on y est." Cela pourrait même aller encore plus vite. Championne des mouches depuis fin 2018, ceinture qu’elle a déjà défendue à six reprises (record féminin partagé avec Ronda Rousey chez les coqs), Valentina Shevchenko a "nettoyé" la catégorie. Les quatre premières au classement, Jessica Andrade, Katlyn Chookagian, Lauren Murphy et Jennifer Maia, sont déjà toutes tombées sous ses coups. En juin, à l’UFC 275, ce sera autour de la cinquième, Taila Santos.

Si Fiorot bat Maia et intègre le top 5, on pourrait donc sans s’enflammer l’imaginer être la suivante à relever le défi de la championne kirghizo-péruvienne qui trône au sommet du classement pound-for-pound (toutes catégories confondues) féminin de l’UFC. Il faudra sans doute battre la meilleure combattante de la planète pour devenir championne, une fille que beaucoup imaginent intouchable. Mais personne n’imaginait l’illustre Amanda Nunes chuter avant sa défaite contre Julianna Pena pour la ceinture des coqs en décembre dernier. Et vu son talent dans la cage, impossible n’est pas Manon Fiorot. "Elle peut le faire et elle va le faire", prophétise Taylor Lapilus, combattant français et consultant MMA de RMC Sport, depuis de nombreux mois.

"Je veux prendre la ceinture du premier coup"

Si le défi s’annonce énorme, on partage l’analyse. Tout comme son clan. "Il ne faut pas prendre ça pour quelqu’un qui a la grosse tête mais elle est déjà capable de la battre aujourd’hui", annonce son coach. Qui "aime travailler en probabilité" et va plus loin: "Sur dix combats contre Valentina, elle en gagne sept ou huit. Les deux ou trois qu’elle perdrait, ce serait sur de l’expérience à haut niveau. Valentina est une énorme contreuse, capable d’endormir le combat et qui donne très peu de coups. Manon pourrait perdre sur des pièges, où elle se ferait avoir à la décision après un combat hyper serré, où elle se ferait peut-être amener au sol sur un contre ou un coup de pied qui serait saisi. Je crois vraiment aux chiffres que j’ai donnés. Mais le jour où on y arrive, j’aimerais que ce soit du 100%. Et on va y arriver."

L’idée de ce possible choc à venir semble déjà traîner dans les esprits du clan Fiorot. Dans la préparation pour Jessica Eye, qui s’est transformée en approche de Jennifer Maia, la combattante venue à la base du pieds-poings (karaté et boxe thaï) et son coach ont beaucoup travaillé un thème lutte. Pas seulement pour le challenge qui arrive mais le regard tourner vers l’horizon. "On travaille ça pour la suite, et notamment Valentina, annonce Manon. Je n’ai pas envie de me louper, je veux prendre la ceinture du premier coup. Le but est d’être sûre d’avoir toutes les armes. Si un jour il m’arrive un problème, par exemple si je me casse la main pendant un combat et qu’il faut que je lutte et que je finisse le combat au sol, on doit pouvoir le faire. Contre Valentina il faudra être aussi forte en boxe anglaise qu’en lutte ou en grappling. Je m’entraîne très dur pour la battre."

Rassurez-vous: elle ne va pas pour autant sous-estimer Maia ou l’imaginer comme une étape facile à passer. Pas le genre de la maison. Mais elle rêve, à raison quand on la voit combattre, déjà plus grand. Il y a quelques semaines, Aldric Cassata nous expliquait que sa protégée avait encore besoin de "deux ou trois combats à haut niveau pour être à l’aise avec ces grands événements" mais aussi pour accumuler plus de moyens financiers pour organiser un camp d’entraînement de très haut niveau – sur le plan des sparring-partners – pour préparer Shevchenko. La situation va sans doute accélérer les choses. Mais pas question de reculer devant l’opportunité.

Si on rêve un peu, elle pourrait même être grandiose. Dana White, patron exécutif de l’UFC, a annoncé la tenue d’un événement en France (à Paris) pour l’année 2022, sans doute à l’horizon septembre-octobre. Alors pourquoi ne pas rêver à voir Fiorot affronter Shevchenko pour le titre dans la capitale française si la combattante tricolore passe l’obstacle Maia et si la championne franchit l’étape Santos sans trop de dommages? "Ce n’est pas du tout dingue de penser à ça, sourit son coach. Ce n’est pas inscrit dans le contrat mais un des dirigeants de l’UFC, Hunter Campbell, nous a dit que Manon serait à coup sûr sur la carte d’un UFC en France."

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"Ça me plairait beaucoup, ne cache pas l’intéressée. Ce serait énorme. Je commence à me rapprocher de la ceinture et le rêve serait vraiment de combattre pour le titre dans mon pays et de devenir la première Française à prendre la ceinture de l’UFC." En cas de succès sur Maia, la Niçoise rentrera déjà dans le top 5 du nombre de victoires chez les Français(es) passés à l’UFC. Mais elle s’en fiche. "Pour moi, il n’y a que la ceinture qui compte." Si elle la conquiert, elle deviendra le porte-étendard du MMA tricolore. Mais elle s’en fiche aussi. "Je suis concentrée sur l’objectif. Je pense juste à gagner, aller jusqu’à la ceinture et la remporter. Le reste, on verra après." Manon Fiorot qui soulève la ceinture assise sur l’octogone face au public parisien. On ne sait pas pour vous mais l’image nous donne sacrément envie.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport

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Author: Dan Stracke

Last Updated: 17/07/2023

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